Pierre Kiandjan
Le travail de Pierre Kiandjan propose un prolongement singulier de l’op art, au croisement les codes du XXème siècle et des techniques contemporaines.
Le procédé novateur de la stéréo symétrie, qu’il a inventé, est sa signature principale. Le principe est le suivant : les structures ont des axes ou des centres symétriques, mais les couleurs n’en ont pas. Ce décalage engendre le vertige et / ou l’émotion dans les yeux des observateurs et s’inscrit dans la continuité de la ligne artistique de l’exposition historique Responsive Eye de 1965 au Moma à New York, qui a fait de l’op art un véritable mouvement.
Kiandjan s’intéresse très tôt à l’art alors qu’il parvient à dessiner à maîtriser la technique des dégradés de couleurs et l’équilibre des formes géométriques. Une grande partie de sa carrière est consacrée au dessin et à la création de lithographies. Il a montré un fort intérêt pour l’avant-garde américaine : Ivan Serpa, Jésus-Rafael Soto, Barbara Kasten, Frank Stella, Carlos Cruz-Diez et Edna Andrade. Il fut également influencé par le mouvement Bauhaus, El Lissitzky, František Kupka et László Moholy-Nagy.
Dans son atelier parisien, Kiandjan mélange les couleurs et la lumière pour donner naissance à des représentations abstraites et géométriques. Dans ses œuvres, les variations de couleurs et mouvements géométriques créent l’illusion d’un mouvement rythmé. Son travail consiste à développer des assemblages complexes à partir de motifs simples. Il révèle une utilisation innovante des dégradés et des ruptures de formes, ce dans la représentation plane d’une construction tridimensionnelle.